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Cartes Postales "Capitale"
3 octobre 2012

Ostéo

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Me voilà pour la première fois de ma vie dans la salle d’attente d’un ostéopathe. Il est venu m’ouvrir la porte mais il est encore avec un patient. Il m’indique la salle d’attente et retourne rapidement dans son cabinet.

Je me demande si c’est vraiment une bonne idée d’être là…c’est quoi au juste un ostéopathe…peut être que les anti-inflammatoires  et le repos auraient suffi à calmer les douleurs de mon dos Je respire doucement, on m’a dit d’ouvrir mes « chakras », je ne sais pas bien ce que c’est mais je suis pleine de bonne volonté et surtout j’aimerais ne plus avoir mal. Il vient me chercher, il ne sourit pas,  il me dit d’aller m’assoir pendant que lui va se laver les mains.

La disposition des meubles dans son cabinet n’est pas très « feng-shui », la chaise n’est pas face au bureau mais face au mur si bien que je dois me tourner pour lui parler quand il vient s’installer à mon bureau pour préparer ma fiche.

La manipulation commence, je suis trop tendue, il me répète que je dois me relâcher. Je me concentre pour suivre ses indications mais à chaque fois  qu’il me dit de me tourner sur le côté droit ou gauche, je pars dans le mauvais sens. Il a l’air affligé, « Vous avez un problème avec votre droite et votre gauche, non ? », je suis mortifiée et je n’ose pas le regarder.

Allongée sur le dos, je le vois au bout du lit qui soupèse ma jambe d’un air soucieux et là j’ai un « flash », mon ostéo est le sosie de François Fillon ! Comment ne l’ai-je pas remarqué plus tôt, même regard sombre, mêmes sourcils broussailleux, même visage grave, pas l’idéal pour se détendre. François Fillon se lance dans une figure compliquée où son bras passe sous le mien, il appuie de tous son poids sur mon dos et crac ! Je hurle, de surprise plus que de douleur, je n’ai rien vu venir.

Fin de la séance, François Fillon pose son diagnostic d’un air grave : j’ai une jambe plus longue que l’autre, mon bassin compense par une torsion. Déjà, je suis à moitié demeurée incapable de différencier ma droite de ma gauche  mais en plus je suis difforme. Abattue, je me détends enfin et je lui assène que sa chaise qui regarde le mur c’est bizarre…Il lève la tête de son bureau en souriant pour la première fois « Ah bon vous trouvez, ben je vais changer alors… ».

Emportée par ce réchauffement, j’essaie de négocier une partie de tennis ce week-end (en tapant doucement dans la balle)  mais c’est un NON catégorique. François Fillon m’impose un plan d’austérité non négociable, pas de tennis, repos et nouveau rendez-vous la semaine prochaine.

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